lundi 22 juillet 2013

Le site de Carla Bruni-Sarkozy a coûté 410.000€ à la France (Le journal du siècle)

Le site de Carla Bruni-Sarkozy a coûté 410.000€ à la France

Le site de Carla Bruni-Sarkozy a coûté 410.000€ à la France

Selon la Cour des comptes, le coût du site web de la fondation de Carla Bruni était assumé par l’État, pour une facture totale de 410 000 euros pour les années 2011-2012.
Dans son rapport de juillet 2013, la Cour des comptes dévoile qu’entre le 1er janvier au 15 mai 2012, l’Élysée a dépensé 373 809 euros pour sa cellule internet.
La Cour des comptes indique donc que le site de la fondation de Carla Bruni, mis en ligne dès 2009 et toujours disponible à l’adresse Carlabrunisarkozy.org, a été pris en charge par l’État pour un montant total de 410 000 euros.
Début mai, Matignon publiait le coût mensuel pour l’Etat des collaborateurs de la Première dame, Valérie Trierweiler. En réponse à une question du député UMP de l’Yonne, Guillaume Larrivé, l’Etat avait indiqué que "le total des rémunérations mensuelles nettes des cinq personnes [affectées au service de la compagne du chef de l'Etat] est de 19.742 euros".
Les services du Premier ministre avaient complété cette réponse d’une comparaison avec le dispositif dont bénéficiait Carla Bruni-Sarkozy, qui n’était pas nommément citée : "huit collaborateurs étaient affectés au service de la Première dame en janvier 2012 pour une rémunération mensuelle nette globale de 36.448 euros".
"A celle-ci s’ajoutaient tous les mois les facturations de deux prestataires externes assurant pour la Première dame la gestion d’un site internet pour un montant de 25.714 euros, soit une dépense mensuelle totale de plus de 60.000 euros", avait conclu Matignon.

« Et pourtant elles tournent » : l’incroyable révélation d’un Pulitzer du New York Times (Le grand soir)

20 juillet 2013
« Et pourtant elles tournent » : l’incroyable révélation d’un Pulitzer du New York Times

 
Le New York Times est, comme on dit, un quotidien « influent », sinon le plus influent au niveau mondial. Tellement influent que lorsque le NYT dit « noir », des journaux provinciaux comme Le Monde s’autorisent au maximum un vague « gris sombre, peut-être ? ». Lorsque le NYT dit, tout le monde écoute. Et par « tout le monde » je veux dire tout le monde qui compte, c’est-à-dire ni vous ni moi. Exemple : lorsque le NYT affirme, « preuves à l’appui », que l’Irak possède des armes de destruction massive, qui sont les quotidiens provinciaux tels que Le Monde ou Libération pour dire autre chose que « à l’attaque !!! » ? Bref, le NYT est le faiseur d’opinion, réputé, sérieux et même – j’ose à peine l’écrire tant le terme est intimidant– un journal de référence. Oui, si le NYT était une voix, ce serait celle de Dark Vador.
C’est clair, bande de ploucs chevelus ?
Alors, lorsque le 15 juillet 2013, dans la rubrique « sciences », le NYT publie un article signé William J. Broad, vous n’avez pas intérêt à faire les marioles. W. Broad est ni plus ni moins que le lauréat de deux prix Pulitzer, d’un Emmy Award et d’un DuPont Award. Il écrit, est-il précisé sur sa fiche, sur des étoiles qui explosent (attention, c’est chaud), sur les secrets de la vie sous-marine (attention, c’est mouillé), sur la science, quoi (attention, c’est compliqué). Une grosse pointure du journalisme. Très grosse, même.
Dans son article intitulé « A Low-Tech Mosquito Deterrent » (un repoussoir de moustiques simple) W. Broad explique qu’il avait été invité à un barbecue en plein-air, dans un endroit plutôt propice à vous faire pomper le sang. Il ne parlait pas d’un atelier du textile au Bangladesh travaillant pour de grandes marques occidentales, mais d’un lieu ou une armée de moustiques libératrice n’attendrait qu’un signal pour vous transformer en une Fallujah sur pattes. Une sorte d’Irak bucolique où votre jugulaire ferait office de sous-sol à exploiter, vous voyez ?
A son incroyable étonnement, le journaliste scientifique de référence a assisté à un véritable tour de sorcellerie : pour chasser les moustiques, ses hôtes avaient installé des ventilateurs qui balayaient la table. Et W. Broad, tout en faisant le signe de la croix, exhale dans un souffle de béatitude Lourdesque : « ça marche ». Se trompant de lieu et d’époque, W. Broad aurait pu hurler, en désignant les ventilateurs d’un doigt tremblant « et pourtant, elles tournent ! ». Mais ça c’est une scène qu’on fera ajouter à la version cinématographique de cette saga.

Intellectuellement foudroyé par cette démonstration d’activité paranormale, le super-journaliste de référence poursuit en racontant qu’il a écrit à l’auteur de cette machine diabolique pour lui demander des explications, à quoi l’Einstein en herbe lui a répondu : « La solution m’est venue lorsque je me suis mis à penser comme un insecte (sic) et que j’ai réalisé que je n’aimais pas voler dans un courant d’air de 30km/h ». Le génie du dimanche est donc entré en mode penser-comme-un-insecte - état proche du coma mais où le patient garde néanmoins quelques facultés essentielles, comme celle d’ouvrir une canette de bière.
C’est ainsi qu’un des faiseurs d’opinion en ce bas monde découvre ébahi le monde qu’il est censé nous expliquer. Même pas largué le pauvre type : carrément en orbite. Car que démontre, de manière anecdotique certes, un tel article ? Que l’auteur n’a jamais traversé le Rio Grande ou, s’il l’a fait, n’a jamais voyagé autrement qu’en des lieux climatisés. Qu’il n’a jamais au grand jamais soulevé son gros popotin d’un siège de taxi pour déambuler à pied parmi la plèbe des chaudes contrées. Qu’il ne s’est jamais assis, comme ça, à côté d’un inconnu pour bavarder. Qu’il n’a jamais pris un thé servi autrement qu’avec des gants blancs. Qu’il n’a pas la moindre idée de comment vivent les 99% de la population mondiale.
En vérité, chers lecteurs, je vous le dis : le jour où ce cousin d’Amérique de nos connards de HEC (ou l’équivalent) découvrira l’éventail, il nous fera sûrement une attaque. Et de quoi parlera-t-il, ce jour-là ? De « l’incroyable appareil à vent artificiel mû par de l’électricité à huile de coude » ?
Du haut de sa chaire de journalisme de référence niveau mondial, Broad fait semblant d’observer le monde à ses pieds - alors qu’en réalité il ne fait que vérifier discrètement l’état du cirage de ses pompes.
Dans un univers parallèle, fait de vrais médias avec de vrais journalistes dedans, l’article de Broad, tel quel et à la virgule près, aurait été un article éminemment ironique en réaction à je ne sais quelle bêtise du jour. Mais j’ai le regret de vous annoncer que nous ne sommes point dans cet univers-là mais bien dans celui-ci. Alors je n’ai aucune idée à quoi pourrait ressembler une information de masse et de qualité, plus ou moins objective, plus ou moins professionnelle, plus ou moins intelligente. Je n’en ai jamais connue, sinon à de très faibles doses. D’ailleurs, je pense que nous en avons tellement perdu l’habitude que nous réagirions comme un aveugle qui retrouverait soudainement la vue : notre premier réflexe serait probablement de fermer les yeux de douleur, tant cela nous paraîtrait insupportable.
Comme maintenant, quoi.
Viktor Dedaj
« la réalité a dépassé ma fiction »

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ALERTE GÉNÉRALE : LA SOLUTION GLOBALE NOUS CRÈVE LES YEUX, C'EST POURQUOI NOUS NE LA VOYONS PAS ! (Terre sacrée)

ALERTE GÉNÉRALE : LA SOLUTION GLOBALE NOUS CRÈVE LES YEUX, C'EST POURQUOI NOUS NE LA VOYONS PAS !

Postée le 22/07/2013 à 01h10
Alerte générale : la solution globale nous crève les yeux, c'est pourquoi nous ne la voyons pas !

Mise en garde de TS : avant de se lancer dans la lecture de cet article, il est vivement recommandé de se munir de lunettes de Soleil haut de gamme;o)


Le saviez-vous ?

En six heures, les déserts reçoivent plus d'énergie solaire que ce que consomme l'ensemble du genre humain en une année. (1)

Chaque km2 de désert reçoit annuellement l'équivalent d'un million et demi de barils de pétrole.

Ainsi, la surface totale des déserts est capable de fournir plusieurs centaines de fois l'énergie utilisée actuellement dans le monde.

Couvrir seulement 0,3 % des 40 millions de km2 de déserts de la planète en centrales solaires thermiques permettrait d'assouvir les besoins électriques de la planète entière. (2)

Ces chiffres hallucinants laissent songeurs


On se dit mais alors : pourquoi donc mettre la planète à feu et à sang, s'il est possible d'obtenir, sur une si petite surface, toute l'énergie dont notre civilisation a besoin, et ce sans le moindre impact sur la biosphère ?
L'Homme, le soi-disant fleuron de l'Evolution terrestre, serait-il devenu bête à ce point ?
On a du mal à y croire.
On se dit : « Mais alors, on se fout carrément de nous. On nous ment. On nous prend pour des billes. Il y a bel et bien une volonté globale de nuire. »
Et on devrait rester là à maudire -sans mot dire- à suivre en direct, sur toutes les chaînes de télévision, l'effondrement exponentiel du monde ?
On savait que quelque chose ne tournait pas rond. Mais à ce point !
Cela dépasse carrément l'entendement...

Le Soleil, c'est tout de même pas pour des prunes !!!
Sinon autant tourner en rond autour d'un baril de pétrole, non ;o)

D'autant plus qu'aucun obstacle technologique n'existe à la réalisation d'un tel projet.
Pour transformer l'énergie de notre naine jaune, il suffirait d'utiliser, non pas des panneaux solaires complexes et onéreux, mais de simples réflecteurs solaires thermiques reliés à un banal pipeline... d'eau de mer.
La vapeur d'eau générée alimenterait de vulgaires turbines. Des cuves de sel fondu serviraient, de leur côté, à restituer la nuit la chaleur stockée durant la journée.


Cerise sur le gâteau : l'énergie excédentaire pourrait servir à puiser les gisements d'eau douce fossile et à faire reverdir tous les déserts de la planète.

Mais ce n'est pas tout !
Cette idée ne vient pas de nous.
Elle a été initiée en 1928 par Hassan Kamel Al-Sabbah, l'inventeur en personne du panneau solaire photovoltaïque
Oui, vous avez bien lu, ce n'est pas un virus qui a subitement altéré votre vision ou déréglé votre bel écran LED.
En 1928 !!!


Non ! Pensez-vous. Cela n'est pas possible ! Vous racontez n'importe quoi.
Et ben si ! La Vérité est toute nue et incroyable !!! Elle dépasse l'entendement.

Vérifiez par vous-même.
Vous êtes l'heureux propriétaire d'un ordinateur, non ?
En un clic, vous avez accès à l'ensemble des bibliothèques mondiales. Pas vrai ?
Hop ! Trois minutes plus tard (merci Google !) : ah ben oui c'est exact !
Nous autres, humanoïdes, on s'est tout simplement laissé berner.


Bon ! Alors, maintenant, que faisons-nouje ?

On va se coucher et faire dodo. Craché, juré, on ne le répète à personne ?

Ou on fait tout ce qui est possible pour arrêter le massacre généralisé
, méticuleusement organisé par les indignes qui ont préféré faire du profit, du profit, du profit avec le pétrole, le pétrole, le gaz, l'uranium et le charbon, quitte à détruire toute trace de vie sur cette jadis belle planète, qui est la nôtre et pas la leur ?
Tel est donc le choix
Dormir et mourir comme des idiots
ou rendre à tous ces pourris la monnaie de leur pièce et vivre,
enfin vivre, vivre jusqu'à ce qu'aucune mort ne s'en suive...
Et faire cadeau à tous nos enfants et petits-enfants, aux millions de générations futures, cadeau d'une belle Terre, verte, bleue, riche, où il fera forcément bon vivre pour des milliards d'années...


Que ceux qui hésitent lèvent la main !
Que ceux qui sont responsables de cette situation lamentable, ou la perpétuent, se la coupent !
Que les autres la mettent à la pâte !
Ou au porte-monnaie, c'est pareil, puisque de nos jours les seules nourritures comestibles qu'il nous reste sont
le blé,
l'oseille
et les cacahuètes ;o)
Mais attention, choisissez bien la bonne case.


Pas celle qui est indiquée,
signalée,
marquée,
fléchée,
obligée,
commandée,
contrainte...
mais l'autre !

Inutile de demander comment faire exactement : les solutions sont criées sur tous les toits par les lanceurs d'alerte qui sont en nous, et ce depuis la nuit des temps...
Et ils ne s'arrêteront jamais.
Pour eux c'est IMPOSSIBLE !!!
Tant qu'ils pourront crier, ils crieront ! Ils crieront !


Chacun peut hurler de son côté et ameuter tous les quartiers.
Chanter, chanter à tue-tête,
comme des esclaves modernes, qui croient en eux et honorent le Vivant !

C'est en fait une question de Vie ou de mort !

Il y a 10000 ans, le Sahara était une forêt luxuriante...
Demain matin à l'aube, il peut non seulement reverdir,
mais alimenter la Terre entière en énergie

Un article exclusif des unités carbone @ssociées (Ann'M, Cèdre et Mich), publié par l'association Terre sacrée et relayé par SOS-planete

(1) GEO N° 403 de septembre 2012
(2) Actu-Environnement du 24 août 2009


Note de TS : cet article n'est qu'une simple mise en bouche. L'ensemble des points abordés seront développés au fur et à mesure dans le présent fil d'info. N'hésitez pas à déposer vos commentaires. Merci

Superbe bourde de Pôle emploi, sur Twitter, qui s'est réjoui d'être le site le plus consulté en France (Terre sacrée)

 

Postée le 22/07/2013 à 03h16
Les cons ça ose tout... c'est même à ça...

Superbe bourde de Pôle emploi, sur Twitter, qui s'est réjoui d'être le site le plus consulté en France. Mais oui Paul, tu as beaucoup de succès... Alors heureux ?
Je rêve. Quand on est con, il n'y a pas à dire, on est con ! Ce n'est pas comme si tous les mois plus de 3 millions de chômeurs devaient « pointer » par Internet, ou utiliser le site pour obtenir des informations...

ON NE VOUS VEUT PAS DU BIEN ! (Terre sacrée)

ON NE VOUS VEUT PAS DU BIEN !

Postée le 22/07/2013 à 04h14
On ne vous veut pas du bien !

Mes chères contrariées, mes chers contrariens !
Lorsque j'étais jeune et naïf dans le monde de la finance et de la banque, un « vieux collègue » (que je qualifierais de «jeune» maintenant que je dois avoir son âge à l'époque) m'a expliqué que personne ne nous voulait du bien ! J'étais naïf comme je vous le disais. Je pensais que les banquiers voulaient permettre à leurs clients de gagner de l'argent. Mais cela n'a jamais été le cas. Les clients, vous, eux, moi, ne sommes pour eux qu'une contrepartie solvable sur laquelle déverser leurs mauvais produits. Mensonge donc.
En réalité, nous sommes soumis à des mensonges permanents et quels que soient les sujets. On veut croire que l'on nous veut bien.
On ne vous veut pas du bien
C'est cette croyance, cette naïveté, cette envie (ô combien humainement compréhensible d'ailleurs) qui nous fait balayer d'un revers de main ce qui ne colle pas avec notre croyance innée « on me veut du bien ».
Oui mes chers amis, on vous veut toujours du bien.
Par exemple, TF1 est là pour vous distraire et vous informer. En tout cas, si vous posez la question à vos proches « quel est le métier de TF1 », c'est cela qu'ils vous répondront dans 90 % des cas.
Pourtant, Monsieur Le Lay, pédégé de TF1 à cette époque, avait donné une définition tout autre de son métier. Il est vrai qu'il ne pensait pas être enregistré (c'est ce que j'appelle les bugs dans la machine). Il a donc déclaré que « le métier de TF1, c'était de vendre du temps de cerveau disponible à Coca-Cola ». En d'autres termes, il est là pour vous abrutir afin que vous soyez réceptifs aux publicités qui lui font gagner de l'argent. TF1 et ses programmes sont donc un alibi pour vendre de la pub.
Comme quoi, finalement, on ne vous veut pas forcément du bien.

En 1986, avec Tchernobyl, il y a eu le fameux mensonge « le nuage s'est arrêté à la frontière »... Bien sûr, et moi je m'appelle Gertrude ! On ne vous veut donc pas forcément du bien, pourtant on a beaucoup de mal à croire que notre gouvernement qui nous zaime va nous laisser nous contaminer avec toutes les conséquences sanitaires que cela peut impliquer... On ne vous veut pas forcément du bien.
Vous pouvez multiplier les exemples à l'infini. Tenez par exemple, l'attaque de la Libye par notre pays. Oui nous, les gentils, la France.
On a pris un intello-bobo qui a hurlé que Kadhafi allait massacrer tout le monde et qu'il fallait aller sauver les Libyens. En 2007, Sarkoléon faisait parader ce dictateur avec sa tente dans les jardins parisiens. On avait même décidé de lui vendre des centrales nucléaires, ce qui est toujours une idée brillante lorsque l'on sait que l'acheteur en question n'est autre qu'un des plus grands chefs terroristes qui n'a pas hésité à faire exploser en vol un avion de notre compagnie UTA bourré de passagers (français) tous morts dans le crash. Lui refiler de l'uranium me semble une idée brillante...
Bref, finalement, les mamamouchis ont changé d'avis, Anglais et Français ont fait la guerre à la Libye, aidés par nos grands zamis les Zaméricains (exportateurs de la démocratie en Irak, en Afghanistan, etc.).
Résultat ? Depuis Total (France) et BP (Angleterre) se partagent équitablement le gâteau pétrolier libyen. Mais nous sommes gentils, il faut défendre la veuve et l'orphelin et tant pis si maintenant ce pays sombre dans l'anarchie, l'essentiel c'est que les puits de pétrole nous appartiennent et qu'ils soient bien gardés (ce qui est le cas si vous en doutiez).
Tout ça pour vous dire que l'État vous ment sans aucun problème très régulièrement au nom de ce que certains nomment la « raison d'État ».
Voilà... on ne vous veut pas du bien.


L'affaire de Brétigny
(...)
Le magazine Le Point s'est donc procuré un rapport officiel des CRS. L'idée de ce papier n'est pas de parler de Brétigny mais de l'idée que l'on ne nous veut pas du bien et que l'on nous ment.
« A-t-on voulu cacher une réalité trop dérangeante ? Contrairement à la version officielle véhiculée par les autorités politiques, policières et sanitaires, il y a bel et bien eu des scènes de vol et de caillassage après le déraillement du train Paris-Limoges à Brétigny-sur-Orge. ».
On continue donc une opération d'enfumage sur cet accident où, je le rappelle, il y a mort. Décès de plusieurs personnes, c'est tout de même grave. Vous n'avez plus droit qu'aux images de la reprise du trafic en gare de Brétigny. L'épidémie actuelle de déraillements semblent-t-ils liés à une maladie ultra contagieuse touchant les éclisses se propage dans notre pays. Les boulons qui pètent les boulons se déboulonnent tout seuls. Évidemment, la police n'exclut pas la thèse du suicide des boulons qui seraient soumis à une augmentation trop forte du stress lié à l'augmentation du trafic.


Donc on vous ment parce que les enjeux sont importants, que l'on veut que vous dormiez tranquilles et que vous pensiez que tout va bien dans votre pays. Il ne faut pas être pessimiste, vot' Président vous le demande. Il exige même de vous une croyance aveugle dans le « tout va très bien ».
Encore une fois, on ne vous veut pas forcément du bien. Ce qui ne veut pas dire que l'on vous veut du mal. Cela signifie simplement que nos zélites forcément intelligentes sont capables de décider ce qui semble le mieux pour vous. Le problème c'est qu'hélas, elles sont loin d'être plus brillantes que le peuple et qu'elles se trompent tout autant. Vous sacrifier sur l'autel de la raison d'État ne leur pose jamais aucun problème. Dans leur esprit, la fin justifie les moyens. Point. Fin de l'histoire.
(...)


Lorsque la situation va devenir épouvantable, l'État, votre État, notre État, fera tout pour faire survivre le système le plus longtemps possible. Il se transformera en dictature douce (une dictature douce ne tue pas ses concitoyens, c'est juste de la répression...), vous serez taxés, ruinés, spoliés s'il le faut au nom de la raison d'État, de la protection du système, de la stabilité de la société... Rassurez-vous, les justifications crédibles permettant de vous vendre l'idée que c'est « juste » ne manquent pas.
Puis il y aura un glissement, sémantique d'abord et il est en cours. Juridique ensuite, et il est en cours. Fiscal également et il est en cours. Vous serez étouffés et vous n'aurez aucun moyen d'échapper à tout cela. Lorsque nous serons affamés, avec des gamelles vides et pas avant, c'est-à-dire lorsque nous n'aurons plus rien à perdre, alors nous serons prêts pour la révolution.
Pourquoi est-ce que je vous raconte tout cela ? D'abord parce que j'avais envie, et ensuite parce que Christime Lagarde vient de déclarer (alors que tout va mieux que bien) que finalement « la situation financière aux USA, la falaise budgétaire et les problèmes du plafond de la dette font courir un risque important à la croissance mondiale ». Sans blague.


Pendant ce temps, not' camembert président semble bien fait et bien mou, limite coulant... Comme sa popularité. Il nous raconte surtout des beaux mensonges.
Regardez, on nous affirme un truc et c'est l'inverse !
On me dit que l'on va arrêter les quantitative easing... Puis en fait on apprend qu'on n'exclut pas de les augmenter. L'inverse total.
On me dit que c'est génial, que c'est la reprise aux USA. Puis finalement, Lagarde, dans un entrefilet, affirme l'inverse à qui veut bien ne pas l'écouter... L'inverse total.
On me dit qu'à Brétigny tout va mal. Puis que tout va bien... L'inverse total, sans oublier les éclipses d'éclisses.


Notre Président nous explique doctement que la reprise est là. Vous devez comprendre qu'il faut comprendre qu'il se passe l'inverse total... C'est la déflation, la récession, et la dépression qui sont devant nous.
La rentrée sera sans doute difficile et sur plusieurs fronts. Socialement, et économique. Politiquement, l'Allemagne, avec une Merkel renforcée par sa réélection, pourrait vouloir signifier la fin de partie à la zone euro telle que nous la connaissons.
N'oubliez pas, ils ne vous veulent pas forcément du bien, loin de là.

Charles SANNAT
Éditorialiste et rédacteur du Contrarien Matin
Directeur des études économiques AuCOFFRE.com


Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l'actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous y abonner gratuitement

Un article de Charles SANNAT, publié par lecontrarien.com et relayé par SOS-planete

Au Luxembourg comme partout en Europe, les services secrets travaillent .... (jaiundoute)



La France a un seul prix Nobel d'économie, mais la Hollandie ne connait (jaiundoute)



vendredi 19 juillet 2013

Le PCF fait un don de 1 euro à l'UMP pour améliorer ses finances (Direct matin)

Le PCF fait un don de 1 euro à l'UMP pour améliorer ses finances


Le PCF fait un don de 1 euro à l'UMP pour améliorer ses finances
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ci-dessus



La section du Parti communiste d'Oullins a décidé de faire un don plutôt inattendu à l'UMP pour participer à son "redressement" après l'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.
Un euro. C'est le don symbolique qu'une section du Parti communiste du Rhône a annoncé avoir fait à l'UMP mercredi. Avec le chèque qu'il a adressé par courrier à la fédération UMP du Rhône, le secrétaire de la section du PCF, Bernard Mantelet, a glissé une lettre ironique :
"Comme tous les Français, nous avons appris vos déboires financiers à la suite de l'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, sur décision du Conseil Constitutionnel (pourtant essentiellement composé de membres nommés par la droite)" écrit Bernard Mantelet. "Profondément républicains et soucieux du fonctionnement démocratique de notre pays", nos adhérents "ont pris la décision de participer au redressement de votre parti".

Une certaine idée de la "solidarité"
"Ce qui fait la force de notre pays, c'est son système de solidarité... dont vous avez ici un échantillon", ironise encore le secrétaire de section qui espère-t-il "vous aidera à remonter cette pente savonnée par le Conseil constitutionnel".
Dans une critique à peine voilée de la politique de l'ancien président, Bernard Mantelet souligne qu'il "n'a pas été aisé de rassembler cette somme, les militants communistes ne faisant pas partie de ceux qui ont profité de la crise; aucun n'exerçant dans les milieux de la finance, du CAC 40 ou des produits de luxe".
Le prix de l'humour politique récompense chaque année les meilleures citations du personnel politique. A défaut de citation, l'initiative de la section du Parti communiste d'Oullins mériterait un prix spécial.

mercredi 17 juillet 2013

En route pour un état policier: l'Espagne augmente son budget anti-émeute de 1900% en un an (Fawkes news)

lundi 15 juillet 2013
http://fawkes-news.blogspot.fr/2013/07/en-route-pour-un-etat-policier-lespagne.html

Il n'y a donc pas que les Etats-Unis qui se préparent au pire en armant jusqu'aux dents le département de sécurité intérieure. L'Espagne, pourtant bien embourbée dans les mesures d'austérité, n'hésite pas à armer sa police anti-émeute jusqu'aux dents avec du matériel dernier cri prévoyant de toute évidence des révoltes encore plus nombreuses et violentes dans les mois/années à venir. Pourtant, on ne peut pas dire que leur arsenal était en reste d'après les photos de la police anti-émeute...de vrais Robocop en puissance. Déjà qu'ils n'étaient vraiment pas tendre, ce sera encore pire désormais.




RT:
"Espagne augmente son budget liée à l'achat de «Matériel et équipement spécifiques anti-émeute de protection et de défense» de près de 1.900% entre 2012 et 2013.

Le budget anti-émeute de départ passe de 173 670€ en 2012 € à 3,26 millions en 2013. Pour 2016, le projet d'investissement va dépasser dix millions d'euros, il vise à moderniser les matériels des unités anti-émeute utilisés.

Parmi les autres éléments qui seront fournis à la police espagnole sont prévus des gilets pare-balles, des gaz lacrymogènes, de matraques, des boucliers et balles en caoutchouc. Mais il prévoit également d'intégrer des armes de guerre. Plus précisément, on parle de fusils laser (qui causent la cécité temporaire ou permanente), des canons sonores (testé à des manifestations aux Etats-Unis et en générant des étourdissements et des nausées à la personne) et des armes à micro-ondes qui provoquent des brûlures et des douleurs. On compte également des armes qui semblent sortir de la science-fiction comme des armes électromagnétiques et lanceurs de mousse afin d'immobiliser les gens.

Avec cette mesure, les autorités espagnoles prétendent lutter contre la vague croissante de protestations qui a secoué la péninsule au cours des dernières années oubliant qu'ils violent les lois régissant l'utilisation de ces armes, depuis la Convention contre la torture jusqu'aux conventions internationales contre les armes chimiques.

Le Centre d'études sur la paix JM Delas, qui traite des questions liées au désarmement et à la paix, a averti que l'on assistait à la «militarisation de la police» en termes de ses procédures d'exploitation et le type de matériaux utilisés."


Source:
RT

Traduction:
Fawkes News

Bradley Manning dans une tentative ultime pour obtenir le rejet de l’accusation d’« aide à l’ennemi » (The Guardian) (Le grand soir)

Bradley Manning dans une tentative ultime pour obtenir le rejet de l’accusation d’« aide à l’ennemi » (The Guardian)

 
Les avocats de la défense affirment qu’une condamnation marquerait un « précédent lourd de conséquences » qui porterait « un coup fatal à tout lanceur d’alerte ».
L’équipe de la défense représentant Bradley Manning, le soldat américain qui a divulgué de grandes quantités de secrets d’Etat à WikiLeaks, a fait une dernière tentative pour convaincre la juge présidant la cour martiale de rejeter l’accusation la plus grave portée contre lui : celle d’avoir « aidé l’ennemi ».
L’avocat de Manning, David Coombs, a déclaré que condamner le soldat d’une infraction aussi grave créerait un « précédent lourd de conséquences ». Cela placerait la société américaine « sur une pente très glissante, qui, au fond, punirait les gens pour transmettre des informations à la presse ».
S’adressant à la juge dans le tribunal militaire de Fort Meade, Coombs a affirmé « que personne n’avait été poursuivi en vertu de ce type de raisonnement : qu’un individu, pour avoir donné des informations à une organisation journalistique, serait ensuite soumis à « une charge d’« aide à l’ennemi ». La condamnation pour un tel délit porterait « un coup fatal à tout lanceur d’alerte ou toute personne qui voudrait sortir des informations ».
Les commentaires de l’avocat ont été enregistrés par Freedom of the Press Foundation (la fondation pour la liberté de la presse), qui emploie des sténographes pendant le procès de Manning comme un moyen pour contourner le niveau élevé de secret officiel qui entoure le procès.
L’accusation d’« aide à l’ennemi » est devenue la bataille phare dans le procès de Manning, bataille menée par le gouvernement US, déterminé à punir sévèrement les dénonciateurs officiels, contre les défenseurs de la liberté d’information. Selon les termes de l’accusation, Manning est accusé d’avoir donné des renseignements précieux à Oussama Ben Laden, al-Qaïda et à ses groupes affiliés simplement par le fait d’avoir fuité des documents qui ont été ensuite publiés par WikiLeaks sur Internet.
Dans une autre accusation en vertu de la Loi sur l’Espionnage de 1917, le soldat est accusé d’avoir « illégalement et sans raison » provoqué la publication de renseignements sur Internet alors qu’il savait qu’ils seraient ainsi « accessibles à l’ennemi ».
Les groupes de défense des droits humains se concentrent désormais sur l’accusation « d’aide à l’ennemi » considérée comme une menace pour la liberté d’expression en Amérique. Plus tôt cette semaine, Amnesty International a tourné en dérision en qualifiant de « ridicule » l’affirmation selon laquelle en fuitant des informations à une organisation de presse, un individu pourrait être coupable d’avoir aidé al-Qaïda.
Dans sa fougueuse plaidoirie, Coombs a déclaré au tribunal que l’accusation avait totalement échoué à démontrer que Manning avait une « réelle connaissance » que la transmission des documents à WikiLeaks profiterait à al-Qaïda. Il a affirmé que les dialogues par internet entre Manning et l’ancien pirate informatique Adrian Lamo, avant son arrestation, indiquent le contraire : « que ses intentions étaient de sortir ces informations pour stimuler des réformes et susciter des débats ».
Coombs a rappelé au tribunal qu’« aider l’ennemi » était passible de la peine de mort, et bien que le ministère public ne recherche pas la peine capitale pour Manning, le soldat risque la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. Pour le déclarer coupable d’une infraction aussi grave, plaide Coombs, le gouvernement devra apporter des preuves hautement convaincantes que Manning avait une « réelle connaissance » qu’il donnait des renseignements à al-Qaïda.
Mais, assène Coombs, le gouvernement ne possède pas de telles preuves. « Le gouvernement n’a rien sauf peut-être que Manning aurait été négligeant en donnant des informations à WikiLeaks, et que l’ennemi aurait pu y avoir accès. Mais il n’y a aucune preuve présentée par le gouvernement qui montre une réelle connaissance ».
S’exprimant au nom du gouvernement, la capitaine Angel Overgaard a dit ironiquement que « ce serait bien que nous ayons une confession filmée » de Manning avouant qu’il savait qu’il fuitait des documents disponibles pour al-Qaïda. « Nous n’avons pas cela dans cette affaire ».
Mais le procureur a dit que le gouvernement avait présenté au tribunal « une montagne de preuves circonstancielles… qui montre effectivement que l’accusé savait qu’en publiant des informations, qu’en fuitant des informations à WikiLeaks et de les avoir publiées sur Internet, qu’elles iraient, en fait, jusqu’à al-Qaïda. »
La colonelle Denise Lind, la juge présidant seule le procès en l’absence d’un jury, a répété une question qui a déjà été soulevée lors des audiences du pré-procès. « Cela fait-il une différence que ce soit WikiLeaks ou tout autre organisation de presse – le New York Times, le Washington Post ou le Wall Street Journal ? »
Overgaard a consulté en petit comité ses collègues procureurs avant de réponde : « Non, il n’y en a pas. Cela ne ferait potentiellement aucune différence ».
Overgaard a déclaré que dans cette affaire, Manning était un analyste du renseignement formé et en tant que tel « savait exactement ce qu’il faisait ». Elle a ajouté : « Manning est différent d’un fantassin ou d’un chauffeur de camion parce qu’il a eu toute la formation. Et c’était son travail. Il connaissait précisément les conséquences de ses actes ».
La juge a indiqué qu’elle se prononcera plus tard cette semaine sur la requête de la défense demandant que l’accusation « d’aide à l’ennemi » soit rejetée.
Ed Pilkington.
Traduction : Romane
Source : http://www.guardian.co.uk/world/2013/jul/16/bradley-manning-aiding-ene...
EN COMPLEMENT

Échange de courriels entre Edward Snowden et l’ancien sénateur Républicain Gordon Humphrey - Glenn Greenwald (The Guardian)

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Sénateur Gordon J Humphrey. Photo : AP
« Je crois que vous avez fait une bonne action en exposant ce que je considère comme une violation massive de la Constitution des Etats-Unis ».
L’ancien sénateur Républicain aux deux mandats, Gordon Humphrey, du New Hampshire, a écrit un courriel à Edward Snowden hier [gras ajouté par mes soins] :
Monsieur Snowden,
A condition que vous n’ayez pas divulgué d’informations qui mettraient en danger un agent de renseignement, je crois que vous avez fait la bonne chose en exposant ce que je considère comme une violation massive de la Constitution des Etats-Unis.
Ayant servi les Etats-Unis au Sénat pendant douze ans comme membre de la Commission des Affaires Etrangères (Foreign Relations Committee), de la Commission des Forces Armées et la Commission Judiciaire (Armed Services Committee and the Judiciary Committee), je pense que j’ai une bonne base pour arriver à une telle conclusion.
Je vous souhaite bonne chance dans vos efforts pour obtenir l’asile et vous encourage à persévérer.
Je vous prie de bien vouloir accuser réception de ce message afin d’être certain que vous l’avez reçu.
Cordialement,
Gordon J. Humphrey
Ancien Sénateur des Etats-Unis
New Hampshire
Après avoir contacté le sénateur Humphrey pour qu’il me confirme l’authenticité de son message, il m’a écrit [gras ajouté par mes soins] :
Monsieur Greenwald,
Oui. C’est moi qui ai envoyé le courriel à Edward Snowden, le remerciant pour avoir dénoncé les violations surprenantes de la Constitution des Etats-Unis et pour l’encourager dans sa recherche d’un asile.
A ma connaissance, Monsieur Snowden a seulement révélé l’existence d’un programme et non pas des détails qui mettraient quiconque en danger. Je le considère comme un courageux lanceur d’alerte.
Je m’oppose à la campagne monumentalement disproportionnée menée par le gouvernement des Etats-Unis contre Edward Snowden, alors qu’aucun effort n’est fait pour identifier, démettre de ses fonctions et traduire en justice les officiels qui ont abusé du pouvoir, violant gravement et à plusieurs reprises la Constitution des Etats-Unis et les droits de millions de citoyens sans méfiance.
Les Américains préoccupés par l’arrogance croissante de notre gouvernement et de son caractère de plus en plus menaçant devraient agir pour aider Monsieur Snowden à trouver un asile. Les anciens membres du Congrès, en particulier, devraient prendre les devants et s’exprimer ouvertement.
Cordialement,
Gordon Humphrey
La réponse de Snowden au sénateur Humphrey :
Monsieur Humphrey,
Je vous remercie pour votre soutien. Je souhaite seulement qu’il y ait plus de nos législateurs qui partagent vos principes – les actions que j’ai entreprises n’auraient pas été nécessaires.
Les médias ont déformé mes actions et mes intentions pour faire oublier l’essentiel des violations constitutionnelles et à la place se focalisent plutôt sur les individus. Ils semblent croire que tout récit moderne a besoin d’un méchant. C’est peut-être le cas. Peut-être que dans ces moments-là, aimer son pays signifie être haï par son gouvernement.
Si l’histoire s’avère qu’il en est ainsi, je n’hésiterai pas à être haï. Je n’hésiterai pas à porter ces accusations d’infamie pour le reste de ma vie comme un devoir civique, pour permettre à quelques rares personnes de pouvoir qui n’ont pas osé le faire elles-mêmes à m’utiliser comme une excuse pour corriger ces erreurs.
Mon intention, que j’ai évoquée quand tout a commencé, est d’informer le public sur ce qui se fait en leur nom et ce qui se fait contre eux. Je maintiens mon engagement à ce sujet. Bien que les journalistes et les responsables puissent ne jamais y croire, je n’ai fourni aucune information qui pourrait nuire à notre peuple – agent ou pas – et je n’ai aucune intention de le faire.
En outre, aucun service de renseignement – pas même le nôtre – n’a la capacité de compromettre les secrets que je continue à protéger. Bien que les médias n’en ont pas parlé, une de mes spécialisations est d’enseigner aux agents des services de renseignement de l’armée comment éviter que de telles informations soient compromises même dans les environnements de contre-espionnage les plus menacés (à savoir la Chine).
Vous pouvez avoir l’esprit tranquille en sachant que je ne pourrais être forcé de révéler cette information, même sous la torture.
Avec mes remerciements pour votre service à la nation que nous aimons tous les deux,
Edward Snowden.
Glenn Greenwald
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2013/jul/16/gordon-humphrey-em...

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Où va la France de François Hollande ?



vendredi 12 juillet 2013

Nicolas Doze : la FED garde l'Amérique sous morphine (Jaiundoute)



Des "anomalies" dans les statistiques de la délinquance (Le monde)

Des "anomalies" dans les statistiques de la délinquance

Par LeMonde 
          

C'est une accusation qui a poursuivi Nicolas Sarkozy jusqu'au soir de sa défaite à la présidentielle de 2012. Selon un rapport de l'Inspection générale de l'administration (IGA), remis vendredi 12 juillet à Manuel Valls, la politique du chiffre mise en place par l'ex-chef de l'Etat et ministre de l'intérieur a engendré des "anomalies" et "manipulations" dans les statistiques de la délinquance.

Ce travail, commandé par le ministre de l'intérieur le 18 février à l'IGA, qui a conduit l'enquête avec les inspections générales de la police nationale (IGPN) et de la gendarmerie nationale (IGGN) ainsi que l'Insee, fait suite à son discours de novembre 2012 devant les préfets, où il exprimait sa volonté de "rompre avec la politique du chiffre" instaurée par M. Sarkozy.
Ce rapport intervient alors qu'une mission parlementaire a mis en cause en avril l'outil de mesure de la délinquance, rejoignant ainsi la volonté de M. Valls de réformer en profondeur cet appareil statistique contesté, pour éviter des "manipulations".
Les rédacteurs ont inspecté les pratiques en matière d'enregistrement statistique des plaintes en remontant jusqu'à 2006. Les "objectifs quantitatifs" ainsi que "certaines directives de l'administration centrale ont pu contribuer à minorer fortement les statistiques", notent-ils. Notamment grâce à l'application de deux directives de 2006.La première en février, la seconde en décembre 2006. Cette dernière propose au fonctionnaire qui reçoit la plainte d'"ajuster" la qualification pénale des dégradations délictuelles. Celles-ci représentaient 16 % de la délinquance générale en 2006. Elles passent à 11 % en 2011, "faisant sortir, dès 2007 et les années suivantes, près de 130 000 faits" des chiffres officiels.
Les responsables des différents services, placés entre l'injonction d'afficher de bons résultats et l'impératif de contrôler l'application de la procédure, "privilégiaient souvent la première option".
"PRATIQUES D'AMPLEUR"
Une autre méthode pointée du doigt consiste à modifier l'unité de compte pour certaines infractions. L'inspection prend l'exemple d'un délinquant qui casse dix voitures dans une rue. La procédure voudrait que l'agent constate dix faits, un par plaignant. Or, il est possible de n'en constater qu'un. "Cette pratique est courante", tranche l'IGA.
Les auteurs établissent un constat particulier pour la Préfecture de police de Paris. Là, est constatée, depuis 2006, une pratique de "report systématique" de la comptabilisation des faits dès que les objectifs assignés à un commissariat étaient atteints pour le mois. Concrètement, une fois le quota de plaintes rempli, les policiers arrêtaient d'entrer statistiquement tous les autres actes, jusqu'au mois suivant. "Les statistiques avaient ainsi perdu tout contenu opérationnel, n'indiquant plus la réalité de la délinquance."
D'après l'IGA, chacune des directions territoriales de la Direction de la sécurité publique de l'agglomération parisienne avait des résultats précis à atteindre. Le plus souvent, à la baisse. Mais parfois à la hausse, lorsqu'un objectif de baisse n'était pas réaliste. Cette "compensation" a été étendue même en couronne de Paris. "Les ordres venaient du sommet de la Préfecture de Paris", explique Michel Rouzeau, qui a dirigé l'enquête pour l'IGA et qui évoque "des pratiques d'ampleur".
Le commissariat du 17e arrondissement illustre cette pratique de "dissimulation massive". 6 686 délits et contraventions y ont été pris en compte sans avoir été "statés", selon le jargon policier. Pour l'IGA, ces pratiques, qui auraient cessé en mars 2013, "font peser des doutes très forts sur la fiabilité des statistiques de la délinquance à Paris en 2012 et pour les années antérieures".
"NOUVELLE IMPULSION MINISTÉRIELLE"
C'est pour prévenir ce genre de dérives que la gendarmerie et la police s'équipent de logiciels spécialisés. Pulsar pour la première, un dispositif d'assistance semi-automatique qui fiabilise la saisie statistique, TSNICE pour la seconde. Problème : le rapport confirme par ailleurs "une rupture statistique" suite au déploiement dans la gendarmerie de Pulsar, en janvier 2012, qui a modifié les chiffres entre 2011 et 2012, de près de 50 000 faits annuels, soit près de 5 % de la hausse de la délinquance constatée en zone gendarmerie.
L'explosion des chiffres de la gendarmerie connue depuis fin 2012 avait alimenté les critiques de l'opposition qui dénonce un "laxisme" du gouvernement. Michel Rouzeau prévient : le déploiement du logiciel de traitement automatisé des statistiques chez la police nationale "va engendrer dans un premier temps au moins autant d'écart".
Même si l'inspection souligne la "nouvelle impulsion ministérielle" et la modernisation informatique qui devraient atténuer ces pratiques, elle estime qu'aucune statistique fiable n'est à attendre avant 2017. De quoi inaugurer une nouvelle bataille de chiffres ?

jeudi 11 juillet 2013

Edward Snowden, les droits de l’Homme et le droit public international (le grand soir)

Edward Snowden, les droits de l’Homme et le droit public international

 
A travers le cas Snowden, Patrick Cahez, membre de la Ligue des droits de l’homme à Bruxelles et d’Amnesty international, pointe les dérives de la démocratie à l’américaine.
L’affaire Snowden offre l’occasion de s’interroger sur le droit public international, son effectivité et ses progrès dans un monde qui tend à s’en exonérer, selon sa puissance économique, réelle ou supposée.
La politique mondiale se caractérise par la promotion du libéralisme. La Chine et les Etats-Unis se rejoignent dans une même consécration mercantile du matérialisme. Cette convergence paradoxale – un paradoxe n’est qu’une contradiction apparente – se manifeste pareillement dans l’alliance du PPE et du PSE qui soutient la Commission Barroso et ce même libéralisme en Europe. « Les financiers ne font bien leurs affaires que lorsque l’Etat les fait mal » (Talleyrand). Le projet d’accord transatlantique entre l’Union européenne et les Etats-Unis est la dernière illustration de cette primauté de l’économie sur le droit public et, par ricochet, sur des droits de l’homme dont on constate le reflux, notamment en droit social.
L’époque exige de démontrer l’évidence pour la rendre crédible. Edward Snowden révèle la mécanique de cette régression de l’empire du droit devant l’emprise de la finance, de l’optimisation immédiate du profit, la nouvelle hybris (1). Le rôle d’une société est d’assurer le bien-être général, et non pas celui d’une petite partie seulement de sa population.
Les Etats-Unis comptent plus de 1% de leur population incarcérée (2). Une telle proportion souligne l’échec d’un modèle de société, notamment en matière de droit civils et politiques. La république populaire de Chine connaît un même échec en matière de droits économiques, sociaux et culturels, où seul l’enrichissement d’une petite partie de la population donne l’illusion d’une amélioration économique globale, aux dépends de la santé, de la sécurité, du logement et de l’environnement – tous dégradés – de la plupart des Chinois.
Les actions du gouvernement des Etats-Unis posent questions sur sa prétendue défense des vertus démocratiques, dans laquelle il accumule des contre-exemples. Edward Snowden apporte un avatar supplémentaire à une longue liste (3). L’administration Obama poursuit Edward Snowden pour avoir divulgué des pratiques contraires aux droits de l’Homme, sans craindre le ridicule. Elle poursuit en effet un de ses espions pour espionnage, alors que Snowden n’a espionné qu’au seul profit de l’administration des Etats-Unis elle-même !
Le gouvernement américain reproche à un de ses agents la dissipation du secret. Il n’a pourtant pas hésité lui-même à révéler l’identité d’un de ses agents, dans l’affaire Plame- Wilson. Edward Snowden, lui, n’a pas compromis la sécurité d’un agent des Etats-Unis.
Aux Etats-Unis, le mensonge est une infraction (4). La procédure d’impeachment a été engagée contre un président qui a menti à propos d’une fellation dans son bureau, mais elle n’a pas été engagée contre un président responsable de la mort de milliers de « Boys » dans des guerres engagées sur un mensonge tenu devant la communauté internationale, au sein des Nations-Unies ; la même procédure d’impeachment a été engagée contre un autre président pour avoir posé des écoutes dans un immeuble de Washington, le Watergate, mais le Congrès ne s’émeut pas qu’un autre président ait développé la mise sur écoutes de toute la planète – un Worldgate ? – au préjudice des citoyens américains eux-mêmes.
L’administration américaine invoque la « sécurité » pour justifier son comportement attentatoire aux droits de l’Homme. Ce pays se particularise par la vente libre des armes qui causent la mort de 30 000 personnes (5, 6) par an au motif de la liberté individuelle ; alors qu’il y est interdit de boire un verre de bière sur une terrasse. La lutte contre le terrorisme est un prétexte facile. Il impose de s’interroger sur la conformité aux principes généraux du droit pénal des mesures d’exception et des lois répressives qui s’accumulent, lesquelles ne reposent pas sur la définition d’une infraction, mais seulement un mobile.
C’est dans ce contexte que se produit la violation grave des droits de l’homme par l’administration américaine que nous permet de connaître Edward Snowden, qui pose ainsi la question de la forfaiture (7) d’un Etat en droit international public.
Edward Snowden a révélé la violation « industrielle » de la vie privée de tous les citoyens de la Communauté internationale.
Les USA ont signé le 26 juin 1987 la Convention de Vienne sur le droit des traités, imposant aux Etats de respecter et d’appliquer les traités de « bonne foi ».
Le respect de la vie privée est un droit de l’homme consacré internationalement par l’article 17 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ; un traité des Nations-Unies que les Etats-Unis ont ratifié le 8 juin 1992.
L’organisation industrielle mise en place par l’administration américaine et l’importance des budgets consentis pour violer le Pacte international relatif aux droits civils et politiques établissent la mauvaise foi et caractérisent une politique délibérée de violation des droits de l’Homme.
Le Comité des droits de l’Homme des Nations-Unies à Genève, gardien de ce pacte international, a affirmé l’intangibilité des droits de l’Homme (observation générale N°26 61° session 1997). Un Etat lié par un traité garantissant la protection internationale des droits de l’Homme ne peut pas s’en exonérer ni même tenter de les dénoncer, même temporairement.
Edward Snowden apporte la démonstration d’un fait internationalement illicite. La violation délibérée et de mauvaise foi de la vie privée, telle qu’elle est ainsi révélée, engage la responsabilité internationale des Etats-Unis devant la Cour de justice internationale de La Haye. Tout Etat partie au statut de la Cour (Art.35) peut prendre l’initiative de saisir la Cour. Aucun des Etats victimes de ces agissements n’a évoqué la possibilité de le faire.
Edward Snowden revendique le statut de défenseur des droits de l’homme.
Navi Pillay, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme en donne la définition sur le site des Nations unies en 2010 : « C’est un titre que chacun d’entre nous peut mériter. Ce n’est pas un rôle qui demande une formation professionnelle. Pour être un défenseur des droits de l’homme, il faut tenir compte de son prochain et comprendre que nous avons tous le droit de bénéficier de l’ensemble des droits de l’homme et que nous devons nous engager pour que cet idéal devienne une réalité ». Cette définition trouve des précisions dans le droit des Nations unies pris conformément à la Charte des Nations Unies dont les USA sont un Etat membre.
L’article premier de la résolution de l’Assemblée générale des Nations-Unies N°53/144 du 8 mars 1999 consacre que :
« Chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international ».
Cette résolution impose aussi que :
- « Chaque État a, au premier chef, la responsabilité et le devoir de protéger, promouvoir et rendre effectifs tous les droits de l’homme et toutes les libertés fondamentales, notamment en adoptant les mesures nécessaires pour instaurer les conditions sociales, économiques, politiques et autres ainsi que les garanties juridiques voulues pour que toutes les personnes relevant de sa juridiction puissent, individuellement ou en association avec d’autres, jouir en pratique de tous ces droits et de toutes ces libertés. » (Article 2 §1) ;
- « L’État doit mener une enquête rapide et impartiale ou veiller à ce qu’une procédure d’instruction soit engagée lorsqu’il existe des raisons de croire qu’une violation des droits de l’homme et des libertés fondamentales s’est produite dans un territoire relevant de sa juridiction. » (article 9 §5) ;
- « Nul ne doit participer à la violation des droits de l’homme et des libertés fondamentales en agissant ou en s’abstenant d’agir quand les circonstances l’exigent, et nul ne peut être châtié ou inquiété pour avoir refusé de porter atteinte à ces droits et libertés » (article 10)
- « Quiconque risque, de par sa profession ou son occupation, de porter atteinte à la dignité de la personne humaine, aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales d’autrui doit respecter ces droits et libertés et se conformer aux normes nationales ou internationales pertinentes de conduite ou d’éthique professionnelle. » (Article 11).
Edward Snowden agit donc conformément au droit international public en dénonçant et en apportant la preuve d’une violation incontestable d’un droit de l’Homme, celui du respect de la vie privée. C’est donc à bon droit qu’Edward Snowden revendique la qualité de « défenseur des droits de l’Homme » et invoque la garantie de la protection internationale qui lui est due par tous les Etats parties à la Charte des Nations-Unies.
En plus de commettre un acte internationalement illicite, en violant industriellement les droits de l’Homme, l’administration américaine les viole encore en persécutant un défenseur des droits de l’homme, pour avoir dénoncé une violation.
Qui peut accueillir Edward Snoden ?
Le droit de l’Union européenne repose sur l’affirmation de l’Etat de droit, la démocratie et les droits de l’Homme. Ceux-ci forment sa moralité publique européenne et son ordre constitutionnel.
Ces références ne manquent pas d’être rappelées dans les actes de l’Union. Le mandat donné à la Commission pour négocier l’accord transatlantique pose ainsi comme condition que « l’accord (...) est basé sur des valeurs communes, notamment la protection et la promotion des droits de l’homme (...) ». Le principe d’intangibilité des droits de l’Homme interdit de mettre en balance cet acquis. La dignité est la matrice des droits de l’homme. Le respect de la vie privée est un élément de cette dignité. La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne fait du respect de la dignité un principe indérogeable.
La sécurité d’Edward Snowden n’est cependant pas assurée dans l’Union européenne puisqu’il existe un accord d’extradition entre l’Union européenne et les USA et que le mécanisme du mandat d’arrêt européen est interprété de la manière la plus efficace par la Cour de justice de l’Union européenne, indifféremment du degré supérieur de protection des droits de l’homme qu’offre le droit interne des Etats membres (CJUE, Grande Chambre, 26 février 2013, Stefano Melloni contre Ministerio Fiscal, C-399/11). L’accord d’extradition comme le mandat d’arrêt européen sont du droit dérivé et ils ont une valeur normative inférieure à celle des Traités de l’Union. L’interprétation de la CJUE apparaît donc contraire à la prééminence du droit primaire, lequel fait prévaloir les droits de l’homme dans l’article 6 du Traité de l’Union européenne. Cette inversion normative peut motiver une question préjudicielle en validité du mandat d’arrêt européen et de l’accord d’extradition passé entre l’Union européenne et les USA.
L’asile d’Edward Snowden dans un pays de l’Union européenne est donc hypothéqué, en l’état actuel du droit, par l’accord d’extradition exposant le consultant US ; qui, s’il n’est pas exécuté directement par le pays requis par les USA, peut l’être indirectement par un autre Etat membre émettant un mandat d’arrêt européen et susceptible d’extrader ensuite la personne requise. L’affaire de Julian Assange illustre ce cas. Edward Snowden n’est donc pas en sécurité en Europe, tant qu’un renvoi préjudiciel en validité sur cet accord d’extradition n’est pas posé et qu’il y soit répondu. Les demandes d’asile de l’ingénieur US aux pays de l’Union, conformément à l’article 17 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, donne à chacun d’eux, dans le cadre de l’étude de cette demande, la possibilité d’élever un renvoi préjudiciel (Art. 267 du traité de fonctionnement de l’UE). Aucun Etat membre n’a évoqué cette possibilité.
Le défi Snowden
Edward Snowden donne l’occasion à l’Union européenne d’affirmer sa conscience du droit par rapport à l’apparence superficielle du droit que donne le comportement de l’administration des Etats-Unis.
L’Europe est-elle cependant à la hauteur des prétentions qu’elle proclame dans ses traités, sachant qu’elle les sacrifie au principe de la « concurrence libre et non faussée » qui n’est pas inscrit dans son droit primaire ? La Cour de justice de l’Union européenne dans l’affaire Omega du 14 octobre 2004 a jugé qu’une qu’une liberté économique communautaire, même fondamentale, peut faire l’objet peut faire l’objet d’une limitation lorsque son exercice menace le respect de la dignité humaine.
Les réactions de l’Allemagne et de la France sont très décevantes malgré l’acte internationalement illicite commis par l’administration des Etats-Unis. La France interdit le survol de son territoire à l’avion présidentiel péruvien bolivien de M. Morales, au préjudice de l’immunité internationale des Chefs d’Etat ; ces deux pays acceptent malgré tout de poursuivre des négociations commerciales pour un accord transatlantique à propos duquel ils étaient espionnés, en dépit des valeurs fondamentales bafouées du droit de l’Union.
C’est le défi que pose Edward Snowden à la communauté internationale et plus particulièrement à l’Union européenne. Que valent vraiment les droits de l’Homme, la construction humaniste de l’Europe, sans volonté politique à la hauteur de sa motivation et de ses inspirations ? Le monde admire la résistance d’un individu contre les dérives institutionnelles, mais il observe avant tout la crédibilité du discours des pays qui promeuvent les droits de l’Homme, chez les autres. Ce n’est pas un pays du G8, ni du G20, ni de l’OTAN, ni des BRIC qui offre l’accueil à Snowden ou à Assange ; mais l’Equateur. Un pays qui sait se distinguer ainsi très favorablement des puissances économiques en rappelant la prééminence du droit sur l’argent ; quand les plus riches, les plus à même d’intervenir, s’abstiennent de prendre la défense de l’Etat de droit. La situation internationale témoigne de l’insincérité des puissances qui invoquent la démocratie pour justifier des actions militaires extérieures, dans le seul but de leur éviter d’être qualifiées d’agression.
La situation d’Edward Snowden qui amène à ce constat pose alors la question de ce qui justifie encore la présence de membres permanents au Conseil de sécurité.
Le comportement critiquable de l’administration US et l’accord tacite des autres pays montrent que le siège de membre permanent au Conseil de sécurité n’a pas de sens ; puisqu’aucun d’eux ne réagit efficacement pour faire respecter les valeurs des Nations-Unies, dont les principales se trouvent dans la Charte universelle des droits de l’Homme.
L’Assemblée générale des Nations-Unies peut se saisir de cette question et décider de leur suppression, selon les dispositions de l’article 10 et l’article 11 § 2 de la Charte des Nations-Unies. « Small is beautifull » ?
Patrick Cahez
(1) Henri Monteilhet propose dans son livre « Au vent du boulet » (E. De Fallois, 2008) une analyse du mythe napoléonien et de l’hybris grec, qu’il analyse comme une éternelle insatisfaction du politique à conquérir le pouvoir.
(2) Prison Valley – l’industrie de la prison, web documentaire de David Dufresne et Philippe Brault ;
(3) Cette nouvelle affaire mettant en cause l’administration américaine s’ajoute aux révélations des assassinats par drones, des prisons clandestines, des actes de tortures, des démarches diplomatiques contre la Cour pénale internationale, de l’agression de l’Irak à partir d’un mensonge construit par les services secrets des Etats-Unis, ... Une telle accumulation de violations du droit interpelle sur la forme républicaine et le fonctionnement démocratique du gouvernement des Etats-Unis.
(4) « Le mensonge, un crime très mal perçu aux États-Unis » Marion Joseph (Le Figaro 7/7/2011) : « Si en France rien n’empêche un accusé de mentir pour se défendre, l’auteur d’un parjure outre-Atlantique s’expose à une peine pouvant aller jusqu’à sept ans de prison et à un désaveu de l’opinion publique, témoigne Me Christopher Mesnooh, avocat aux barreaux de New York et de Paris. »
(5) Le Nouvel Observateur 29/6/2010 : « Les armes à feu aux Etats-Unis en quelques chiffres » « Les armes à feu sont responsables d’environ 30.000 décès chaque année aux Etats-Unis (dont 55% de suicides, 41% de meurtres).Selon le Brady Center (anti- armes), neuf mineurs meurent ainsi chaque jour dans le pays. Un chiffre contesté par La National Rifle Association (NRA, pro- armes) qui souligne qu’un enfant américain a un risque sur un million de mourir d’un coup de feu accidentel. » - Libération « Un petit Américain de 5 ans qui jouait avec un fusil qu’on lui avait offert a tué mardi sa petite sœur de 2 ans dans leur maison du Kentucky » 1 mai 2013 à 17:35
(6) Près de dix fois plus de victimes que l’attentat du Worl Trade Center le 11/9/2001.
(7) Le dictionnaire de droit international public ne la définit pas (Ed. Bruylant). Le vocabulaire juridique (Ed. Puf) donne comme définition « nom générique naguère donné à tout crime commis par un fonctionnaire public dans l’exercice de ses fonctions et la décision d’un juge ou d’un administrateur prise en faveur ou inimitié envers une partie »

* http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/060...

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mercredi 10 juillet 2013

Débat Jacques Sapir / Jean-Luc Mélenchon (Les crises)

Débat Jacques Sapir / Jean-Luc Mélenchon

http://www.les-crises.fr/debat-sapir-melenchon/
Je reprends ici l’excellent débat entre Jacques Sapir et Jean-Luc Mélenchon, organisé par Arrêts sur Images le 4 juillet 2013.
Je vous signale qu’il existe une formule à 1 € pour 24 heures, qui vous donnera accès à l’ensemble du site, d’une très grande richesse. Depuis la fin de l’émission sur le service public en 2007, Daniel Schneidermann se bat pour la survie de cette émission d’utilité publique. L’ensemble de l’équipe tente, avec succès depuis lors, le modèle payant sur Internet – car oui, la qualité et l’indépendance se payent.
Je ne peux donc que suggérer à ceux qui le peuvent de soutenir cette expérience unique – l’abonnement au site Arrêt sur images ne coûtant “que” 35 € par an, pour un site d’une très grande richesse, que je consulte très régulièrement.
Sortir de l’euro, un débat tabou ? Il est vrai que médiatiquement, à la télévision ou dans les journaux sérieux, on n’aborde guère la question. De plus, tout responsable politique ou expert économiste qui se risque à préconiser le retour aux monnaies nationales est aussitôt disqualifié par les journalistes dominants. A un an des élections européennes, il nous a apparu nécessaire de faire vivre ce débat en nous gardant de militer pour (ou contre) une fin de la monnaie unique. Pour en débattre justement, deux invités : l’économiste Jacques Sapir, fervent partisan d’une sortie de l’euro comme il l’écrit avec constance sur son blog Russeurope, et Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de Gauche, pour qui l’euro n’est pas le problème et n’empêcherait pas de mettre en œuvre une autre politique.
 

debat-euro par asi
Making-of par Anne-Sophie Jacques
En direct ? Oui, en direct. Pour la première fois de l’histoire du site, nous décidons de diffuser en live et en accès libre une émission. Et quelle émission ! Pour nous, sur le plateau, ça ne change rien vu qu’on tourne toujours dans les conditions du direct, pas le droit à l’erreur, aucune coupe ne sera faite, parce qu’on ne fait pas de la télé sur @si, on fait autre chose. Et sur ce sujet, l’hypothèse d’une sortie de l’euro, cette forme sied parfaitement. On va prendre le temps de développer cette question : quel avenir pour la zone euro? On va s’en emparer. La cuisiner. La passer à la casserole. Sans tabou. Sans gros yeux fâchés.
Le direct ne change rien, mais bon, après plusieurs semaines de travail sur la question, je ne vous explique pas la pression. Au fur et à mesure du défrichage, je comprends mieux pourquoi la sortie de l’euro est un sujet qu’on esquive. Trop complexe. On se retrouve devant un tableau de bord avec des milliers de boutons. Sitôt un bouton touché, douze lumières se mettent à clignoter. Dévaluer? Oui mais. Inflation? Pas question ou alors dans certaines conditions. C’est bon pour qui? Les pays du Sud. Mais là encore ce n’est pas si simple. La complexité de l’analyse économique se heurte vite aux paramètres politiques et géopolitiques. Et c’est cette collusion qui est mise en scène pendant les deux heures d’émission.
Pourquoi poser la question, après tout? Parce qu’après deux ans de voyage en économie, l’évidence s’impose: la convergence des économies souhaitée lors de la création de la monnaie unique n’a pas eu lieu. Pire: les économies divergent, et pas qu’un peu. On le voit bien sur les graphiques brandis par Jacques Sapir en début d’émission: ces lignes vous semblent peut-être absconses – vous pouvez les regarder de plus près, les graphiques sont au pied de cet article – mais peu importe, l’important est dans le mouvement. On ne converge pas, on s’éloigne. On s’oppose. Et cette opposition crée des tensions, forcément. Suffit d’avoir l’œil rivé sur le fil d’actualités espagnoles, italiennes, portugaises, sans même parler de la Grèce ou de Chypre pour comprendre que la situation va tourner en eau de boudin.
Parmi les politiques aujourd’hui, certains font l’autruche. C’est le cas de François Hollande – et il faudrait compter le nombre de fois où Jean-Luc Mélenchon, sur le plateau, le traite de carpette. D’autres veulent croire que le problème est conjoncturel, comme le Vert Pascal Canfin qui estime qu’une fois l’Europe revenue à gauche, la tendance s’inversera. D’autres enfin considèrent que le problème est structurel. C’est le cas de nos deux invités. Mais quand Sapir affirme qu’il n’y a pas d’autres choix que de sortir de cette structure, Mélenchon veut la faire plier. Vous verrez, dit-il, si je me pointe avec dans la poche un livre de Sapir et dans l’autre un livre de Jacques Généreux, l’économiste qui inspire le Parti de Gauche, je réussirai à tordre le bras de l’Allemagne. Ou lui clouer les mains sur la table comme le disait François Mitterrand.
Oui, le débat est dense, parfois un peu trop technique, et vous l’avez fait savoir sur le réseau social twitter ou dans le forum. C’est amusant, car c’était l’objet de notre discussion avant l’émission. Nos invités sont arrivés en même temps, avec un quart d’heure d’avance. Entre deux poignées de noix de cajou, ils nous affirment que les questions économiques – ou scientifiques – souffrent toujours de simplification. Mais c’est notre boulot de journalistes de simplifier, se défend Daniel. De fait, nous n’avons pas toujours réussi l’exercice de pédagogie pendant le débat. J’avoue même avoir eu peur pendant la première demi-heure. Je profite de la diffusion d’un extrait de reportage pour souffler à Sapir : vous savez, ma mère regarde l’émission. Sapir opine, mais je sens bien qu’il fait son maximum. Et puis ma peur s’évapore au fur et à mesure de la discussion. Ça phosphore, et c’est ça qui compte. Comme dans un livre de philosophie : on ne comprend pas forcément ce qu’on lit, on continue la lecture malgré tout, et une fois le livre posé sur la table, on sent qu’une, deux, trois idées infusent en nous. La question de la sortie de l’euro n’apporte pas une réponse mais des milliers de questions, autant de bulles que nous avons vu naître sur le plateau.
Les graphiques de Jacques Sapir :

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